Sept roses plus tard

Paul Celan

Non pas à mes lèvres ne cherche ta bouche
non devant la porte l’étranger,
non pas dans l’œil une larme.
Sept nuit plus haut le rouge erre vers le rouge ,
sept cœurs plus profond la main frappe à la porte,
sept roses plus tard bruit la fontaine.

Paul Celan a inventé une langue unique, secrète, immense qui pulvérise les phrases en particule de mots, qui ne prononce jamais les mots shoah, génocide, massacre et qui pourtant célèbre la mémoire des victimes du nazisme avec une incroyable force de vie.
À la question que posait le philosophe et musicien Adorno « est il possible d’écrire de la poésie après Auschwitz » Celan a choisi la plume pour maintenir un fil plein d’amour et de tendresse avec sa mère (tuée en 1942 au camp de Michailowska) un lien également avec les poètes de l’exil auxquels il fait souvent référence (Marina Tsetaieva, Ossip Mandelstam)  et enfin pour questionner celui qu’il considère comme responsable car spectateur de la situation, celui dont l’unique nom est « Niemand » (personne).

Mise en scène : Anaïs Cintas
Lecture, chant : Camille Regnier Villard
Violoncelle: Amaryllis Jarczyk 
Musique improvisée d’après Olivier Messiaen, Varèse, Schoenberg, Mahler

Dates de représentations:

  • 7 NOVEMBRE 2015 BIBLIOTHÈQUE MARGUERITE AUDOUX PARIS
  • 27 JANVIER 2014 MAISON HEINRICH HEINE, CITÉ INTERNATIONALE /PARIS
  • 19 DÉCEMBRE 2013, THÉÂTRE LE FENOUILET/ ST GERVAIS SUR ROUBION (26)
  • 8 OCTOBRE 2013  ENSSIB VILLEURBANNE.
  • 18 MAI 2013  CENTRE D’HISTOIRE DE LA RÉSISTANCE ET DE LA DÉPORTATION DANS LE CADRE DE LA NUIT DES MUSÉES/LYON.
  • 11 AVRIL 2013  LIBRAIRIE TERRE DES LIVRES /LYON
  • 10 AVRIL 2013 AU CENTRE CULTUREL ŒCUMÉNIQUE / VILLEURBANNE